2006-10

Dépêche APM 17/10/2006:
NICOX - NAPROXCINOD – EUROPE
La société NicOx a indiqué mardi qu'elle espérait déposer au premier trimestre 2009 une demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) en Europe pour son anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) naproxcinod.
Le composé est actuellement en phase III et NicOx a expliqué que le Comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l'Agence européenne du médicament (EMEA) avait approuvé, dans un avis scientifique, son programme clinique.
Le CMUH "a donné son accord sur le contenu de la base de données de sécurité à recueillir proposée par NicOx, laquelle n'inclut pas d'étude sur la tolérance cardiovasculaire à long terme" du composé, précise la société.

Dépêche APM 27/10/2006:
Résultats de phase III positifs pour le naproxcinod dans la gonarthrose
Le laboratoire français NicOx a annoncé vendredi des résultats de phase III positifs dans la gonarthrose pour son anti-inflammatoire naproxcinod (ex-HCT 3012), molécule dont AstraZeneca s'était retiré du développement.
Le naproxcinod est un dérivé du naproxène qui possède une fonction de donneur d'oxyde nitrique. Selon des travaux antérieurs, cette modification chimique permettrait d'éviter certains des effets délétères liés à la prise d'anti-inflammatoires, notamment au niveau gastro-intestinal ou de l'hypertension artérielle.
La molécule, initialement co-développée avec AstraZeneca, a déjà fait l'objet de trois essais de phase II, rappelle-t-on.
Après plusieurs mois de tensions entre les deux partenaires, le laboratoire britannique s'était retiré en septembre 2003 du co-développement, estimant l'essai de phase II STAR décevant. Défendant son produit, NicOx avait considéré que les résultats étaient faussés par la méthodologie employée lors de l'essai, mené sous la houlette d'AstraZeneca.
L'essai de phase III en question est le premier d'une série de trois, les deux autres, portant sur l'arthrose du genou et de la hanche, devant débuter en 2007.
L'étude de 13 semaines a porté sur quatre groupes, chacun constitué d'environ 230 patients atteints de gonarthrose, deux d'entre eux sous naproxcinod (375 mg et 750 mg deux fois par jour), un sous naproxène (500 mg deux fois par jour) et le dernier sous placebo.
Selon le communiqué qui ne donne pas de chiffre, le naproxcinod donne lieu à des résultats plus favorables que le placebo aussi bien en termes de douleur (échelle de WOMAC), de fonction physique que d'évaluation globale par le patient de l'état de sa maladie.
Contacté par l'APM, le PDG de NicOx, Michele Garufi, indique que la dose la plus élevée de naproxcinod a "un effet absolument équivalent" au naproxène sur ces trois points. Les données concernant la dose la plus basse sont encore en phase d'évaluation.
Le naproxcinod entraîne par ailleurs une diminution de la tension artérielle systolique et diastolique, "ce qui a permis une nette différenciation entre [le composé] et le naproxène", rapporte le communiqué.
La molécule présente un profil de tolérance intermédiaire entre le placebo (38,7% d'effets indésirables) et le naproxène (56,4%), avec un taux de 46,7% chez les patients à 750 mg et de 40,8% chez ceux à 375 mg. Selon Michele Garufi, il s'agit "en général d'effets gastro-intestinaux".
A l'occasion de l'initiation de cette phase III, un responsable de NicOx avait indiqué à l'APM être à la recherche de partenaires pour le développement de la molécule. Interrogé à ce sujet, Michele Garufi indique "avoir eu pas mal de contacts", bien qu'aucun accord ne semble encore se profiler à l'horizon.
Prévoyant un dépôt de dossier d'AMM en Europe et aux Etats-Unis pour 2009, il reconnait qu'"il faudra un partenaire" pour la commercialisation du produit. "Je ne suis pas pressé (...) Il faudra le meilleur accord possible pour NicOx" et son naproxcinod, dans lequel il voit un possible "blockbuster".
Vendredi en début d'après-midi, l'action NicOx progressait de 5,1% à 13,45 euros à la Bourse de Paris.