2003-03

Dépêche APM 03/03/2003:
MALGRE UNE AGGRAVATION DE SES PERTES EN 2002, NICOX CONSERVE UNE FORTE RESERVE DE TRESORERIE
La société NicOx a enregistré une aggravation de 37% de sa perte annuelle nette en 2002 à 15,7 millions d'euros mais a conservé une forte réserve de trésorerie.
Le chiffre d'affaires, qui avait été nul en 2001, a atteint 5,5 millions d'euros en 2002, indique NicOx dans un communiqué.
Parallèlement, les dépenses opérationnelles ont bondi de 54% à 24,2 millions, notamment en raison d'une progression de 60% des dépenses de R&D à 19,7 millions, alors que la société indique disposer de cinq composés en phase II et trois en phase I.
Grâce à une "conservation prudente de disponibilités", NicOx disposait d'une réserve de trésorerie de 57,3 millions d'euros au 31 décembre 2002 contre 69,2 millions au 31 décembre 2001.
Le PDG de la société, Michele Garulfi, indique que malgré les résultats décevants annoncés en février d'une phase II menée par AstraZeneca sur l'antalgique AZD3582 (mis au point par NicOx), le groupe britannique "continue à être attaché à l'achèvement du programme de phase II" qui comprend plusieurs essais.
"Avec notre solide réserve de cash, nous allons nous concentrer en 2003 sur nos produits en développement clinique afin de faire avancer notre pipeline. La grande quantité de données pré-cliniques et cliniques accumulées jusqu'à ce jour sur nos composés montre que notre technologie est efficace et permet une amélioration de la sûreté gastrique et globale grâce à la diffusion d'oxyde nitrique. Nous sommes bien préparés pour faire face aux défis importants de 2003", ajoute-t-il.

NiCox (France) / Résultats annuels. La biotech française fait procéder à une contre-analyse destinée à prouver l'efficacité de son nouvel anti-inflammatoire, l'AZD3582. Le 20 février dernier, suite à l'annonce par son partenaire AstraZeneca de résultats "décevants", le titre NiCox avait cédé 83% de sa valeur en une seule journée. Parallèlement, NiCox annonce un C.A. 2002 de 5,5 millions d'euros.
(Tribune 05/03/2003, Echos 04/03/2003, Dépêche APM 03/03/2003)

NiCox (France) / Bourse. Le doute persistant sur les études menées conjointement par AstraZeneca et Nicox sur l'anti-inflammatoire AZD3582 ne cesse de faire baisser le titre de la biotech française. L'action Nicox s'est dépréciée de 83% en une seule séance la semaine passée.
(Figaro Eco. 15/03/2003)

NiCox (France) / Bourse. Selon un panel d'experts indépendants, l'efficacité et la tolérance gastrique de la molécule AZD 3582 de NiCox n'est pas remis en cause, contrairement aux récentes affirmations d'AstraZeneca. L'action de la biotech française a fortement rebondi (+18,42%) à cette annonce (brève).
(Echos, Tribune 27/03/2003)

Dépêche APM 11/03/2003:
NICOX CONTRE-ATTAQUE APRES LA COMMUNICATION DEFAVORABLE D'ASTRAZENECA SUR L'AZD3582
Sur la base d'une évaluation par ses propres soins des résultats d'une étude de phase II portant sur son antalgique AZD3582, la société française NicOx contre-attaque pour défendre la tolérance de son composé.
Le groupe AstraZeneca, qui dispose des droits de l'AZD3582 sur les principaux marchés mondiaux, a publié un communiqué le 18 février pour indiquer que le composé n'avait pas atteint, lors d'un essai (dans le cadre d'un programme comprenant plusieurs phases II), le critère d'évaluation principal, à savoir la réduction des ulcères gastro-intestinaux.
NicOx avait alors demandé, par voie de communiqué, à avoir accès aux données de l'essai clinique pour mener sa propre évaluation.
Selon la société, dont l'action a perdu 85% à la suite de l'annonce d'AZN, une revue préliminaire des données menée avec des "experts indépendants" montre que le seuil de significativité statistique n'a pu être atteint (il a été de p=0,07) par l'AZD3582 en raison d'une incidence d'ulcères gastro-intestinaux d'au moins 3 mm "plus faible que celle prévue par le protocole" dans le groupe traité avec le produit de référence.
Ainsi, alors que les organisateurs de l'essai attendaient une incidence comprise entre 20% et 25%, elle n'a été que de 14%. L'incidence avec l'AZD3582 n'est pas précisée par NicOx qui indique seulement qu'elle a été plus faible.
La société ajoute que, comme l'avait déjà dit AZN, la majorité des objectifs secondaires ont été atteints.
NicOx précise que l'efficacité analgésique a été équivalente à celle du produit de référence et que le composé a été bien toléré, sans provoquer notamment de modifications significatives de la pression artérielle.
Fort de ces résultats, le PDG de NicOx, Michele Garufi, peut affirmer que sa société "reste fermement convaincue du potentiel de cette nouvelle classe de composés CINOD (COX-Inhibiting Nitric Oxyd Donator)".
"Afin d'assurer une interprétation adéquate des résultats de cet essai, NicOx sollicite qu'une analyse plus approfondie des données soit conduite par un panel d'experts indépendants".
Cette défense de l'AZD3582 et du mécanisme d'action des composés développés par NicOx semble cependant n'avoir guère convaincu les investisseurs, puisque l'action de la société ne progressait que de 2,6% à 1,58 euro lundi en fin de matinée sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris. Le titre a commencé l'année à 14 euros.

Dépêche APM 11/03/2003:
DEVELOPPEMENT DE L'AZD3582 : ASTRAZENECA REJETTE LES CRITIQUES DE NICOX
Le groupe AstraZeneca a rejeté mardi après-midi les critiques émises le matin même par NicOx dans un communiqué à propos d'un essai de phase II portant sur un composé, l'antalgique AZD3582, développé par le premier et découvert par le second.
NicOx a demandé mardi, à propos de l'essai qui a abouti à des résultats décevants -communiqués le 18 février par AZN-, qu'"une analyse plus approfondie des données soit conduite par un panel d'experts indépendants".
L'interprétation des résultats de l'essai avancée par NicOx n'est pas que son produit -par ailleurs aussi efficace que le traitement de référence- a un profil de tolérance au niveau des ulcères gastro-intestinaux moins bon qu'espéré mais que leur incidence a été plus faible que prévu chez les patients prenant l'anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) qui a servi de comparateur.
"L'étude n'a pas eu la puissance statistique nécessaire à la détection d'une différence significative sur le critère d'évaluation principal de l'étude, c'est-à-dire l'incidence des patients avec au moins un ulcère gastro-intestinal d'au moins 3 mm", a expliqué NicOX dans son communiqué.
AstraZeneca, par la voie d'un porte-parole, a répondu que "les résultats sont basés sur l'analyse de plus de 950 patients et ils reposent sur une puissance statistique suffisante pour tester l'hypothèse avancée, basée sur une revue complète de la littérature disponible".

Dépêche APM 26/03/2003:
DES EXPERTS INDEPENDANTS DE NICOX CRITIQUENT VERTEMENT LA PHASE II D'ASTRAZENECA SUR L'AZD3582
Les relations entre NicOx et AstraZeneca devraient encore un peu plus se dégrader à la suite de la publication, mercredi, par la société française d'une critique en règle du protocole de la phase II organisée par le groupe britannique, dont les résultats son défavorables à l'antalgique AZD3582 mis au point par NicOx.
AstraZeneca, qui dispose des droits mondiaux de l'AZD3582, a annoncé en février que, lors d'une des phases II du programme de développement, le composé n'était pas parvenu à atteindre son premier objectif, à savoir une amélioration significative du profil de tolérance gastrique par rapport à un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) classique.
Après l'annonce des résultats, NicOx -qui ne prend pas part à l'organisation du développement clinique de son composé- avait réclamé la communication de la totalité des données de l'essai. Une première critique avait été émise par la société elle-même, estimant que l'étude manquait de puissance statistique.
Dans un communiqué publié mercredi, NicOx enfonce le clou sur la foi d'une analyse menée par des experts internationaux indépendants spécialisés en gastro-entérologie, biostatistiques et méthodologie clinique.
"Le panel a conclu qu'un certain nombre d'erreurs et de manquements ont affecté les résultats de l'étude. Environ 30% des patients (310 sur 970) inclus dans l'étude se sont trouvés en violation majeure du protocole", rapporte NicOx.
Le premier point critiqué correspond au délai -anormalement long- entre la fin du traitement et les endoscopies (de 3 à 29 jours avec une moyenne de 5,5 jours) destinées à vérifier l'existence d'éventuels ulcères. Les experts ont estimé que ces délais ont pu favoriser les cicatrisations dans le groupe recevant un AINS classique. De fait, la prévalence d'ulcères d'au moins 3 mm a été de 13,7% dans ce groupe alors qu'une proportion de 20% à 25% était attendue, ce qui a défavorisé la comparaison avec l'AZD3582.
Les experts citent d'autres violations majeures du protocole telles que la prise -non autorisée- d'autres médicaments (anti-H2, inhibiteurs de la pompe à protons, autres AINS) et relèvent la mauvaise observance du traitement ainsi que la très grande variabilité des résultats selon les pays, même s'ils sont, à chaque fois, en faveur de l'AZD3582.
"Au total, ces défauts et le fait que les tous les objectifs secondaires étaient statistiquement significatifs et en faveur de l'AZD3582 ne permettent pas d'aboutir à une conclusion de résultats négatifs de l'étude", commentent les experts.
La publication du communiqué a entraîné mercredi matin une progression de près de 18% de l'action NicOx sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris, à environ 2,24 euros, cependant bien loin du cours de 14 euros du début de l'année.