2003-02

Dépêche APM 18/02/2003:
RESULTATS DE PHASE II DECEVANTS POUR L'ANTALGIQUE D'ASTRAZENECA ET NICOX
Le groupe AstraZeneca a annoncé mardi que les résultats de phase II portant sur l'antalgique AZD3582, mis au point par la société française NicOx, sont décevants.
Dans un communiqué, AstraZeneca explique que le composé, développé dans le traitement de la sensation douloureuse aiguë et chronique, a montré une efficacité lors d'un récent essai de phase II qui est terminé mais qui n'a pas atteint le premier objectif qui lui était fixé en matière d'ulcères gastro-intestinaux.
"La majorité des objectifs secondaires, dont la protection contre les problèmes gastro-intestinaux (lorsque les ulcères et les érosions sont prises en compte ensemble), ont été atteints et, dans l'ensemble, AZD3582 était bien toléré.
AZN explique qu'il reste attaché à la réalisation d'une autre phase II actuellement en cours.
Le groupe britannique ajoute qu'il va, avec NicOx, évaluer l'ensemble des données qui sortiront des différentes phases II du programme de développement en vue de prendre une décision sur l'éventuelle poursuite du développement de l'AZD3582 ainsi que des composés de la même classe thérapeutique, pour lesquels il a conclu un accord avec la société française.
Sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris, l'action NicOx était incotable en raison d'un trop grand nombre d'ordres de vente.

AstraZeneca (G.B.) / Nicox (France). Le laboratoire pharmaceutique anglo-suédois annonce que les résultats de phase II portant sur l'antalgique AZD3582, développé en commun avec la société de biotechnologies française NiCox, se révèlent décevants. Par ailleurs, AstraZeneca a déposé une plainte contre les groupes allemand Ratiopharm et autrichien Biochemie (groupe Novartis) qui s'apprêtent à lancer une version générique de son anti-ulcéreux vedette Losec.
(Tribune, Agefi, Financial Times, Echos 19/02/2003, Dépêche AFP)

NiCox (France) / Bourse. Pour la deuxième séance consécutive, l'action NiCox est demeurée incotée à la Bourse de Paris. La crainte des investisseurs est consécutive à l'échec d'un important test clinique portant sur sa première molécule, l'AZD3582, co-développée avec AstraZeneca.
(Echos 20/02/2003)

Dépêche APM 20/02/2003:
NICOX VEUT JUGER PAR LUI-MEME DES PERFORMANCES DE SON COMPOSE AZD3582
La société française NicOx a indiqué jeudi dans un communiqué qu'elle souhaitait se rendre compte par elle-même des performances de son composé AZD3582, licencié au groupe AstraZeneca, pour lequel des résultats de phase II décevants ont été annoncés mardi.
Ce communiqué peut apparaître surprenant car il fait suite à une communication conjointe d'AstraZeneca et de NicOx mardi, qui ne semblait pas appeler de commentaires supplémentaires immédiatement.
Les deux sociétés avaient expliqué que, lors d'une phase II, le composé (associant un anti-inflammatoire non stéroïdien à l'oxyde nitrique), développé dans le traitement de la douleur, avait montré une certaine efficacité mais affichait des performances insuffisantes en matière d'effets secondaires et, plus particulièrement, pour ce qui concerne les ulcères.
Le groupe AstraZeneca précisait qu'il souhaitait aller jusqu'au terme des différentes phases II prévues sur le composé avant de prendre une décision quant à une éventuelle poursuite du programme de développement.
L'action NicOx n'a pu être cotée mardi et mercredi sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris en raison d'un trop important afflux d'ordres de vente.
Dans son communiqué publié jeudi, NicOx explique qu'il a "réclamé le dossier comprenant l'ensemble des données sur la phase II récemment terminée sur l'AZD3582 d'AstraZeneca".
La société précise qu'elle n'a reçu qu'un "résumé accompagné de données partielles de la part d'AstraZeneca le [lundi] 17 février".
"Les données complètes seront évaluées par les spécialistes de NicOx", ajoute la société.
d nombre d'ordres de vente.

Dépêche APM 20/02/2003:
NICOX - BOURSE - AZD3582
L'action de la société NicOx, dont la cotation avait été impossible mardi et mercredi suite à l'annonce de l'échec d'un essai clinique de phase II sur son produit le plus avancé, s'est effondrée jeudi à la Bourse de Paris.
A la clôture, le titre NiCox valait 1,70 euro, accusant une chute de près de 83% par rapport au cours de cloture de lundi.
NiCox a précisé jeudi avoir demandé à AstraZeneca l'ensemble des données complètes de l'essai clinique concerné, la société niçoise n'ayant reçu qu'un résumé des résultats.

NiCox (France) / Enquête Bourse. NiCox a demandé à la Commission des Opérations de Bourse (COB) d'ouvrir une enquête sur les mouvements ayant affecté son titre les jours précédant la publication de résultats négatifs de tests de l'analgésique AZD 3582, codéveloppé avec AstraZeneca. L'action de la biotech française, d'abord non cotée, avait ensuite chuté de près de 83%.
(Tribune, Echos 25/02/2003, Biotechnologies & Finances 24/02/2003)

Dépêche APM 24/02/2003:
NICOX DEMANDE A LA COMMISSION DES OPERATIONS DE BOURSE D'ENQUETER SUR LES TRANSACTIONS SUR SON TITRE
La société NicOx a annoncé lundi qu'elle a demandé à la Commission des opérations de Bourse (COB) d'enquêter sur les transactions portant sur son action durant les semaines qui ont précédé l'annonce, mardi, de résultats décevants d'une phase II sur son antalgique AZD3582, co-développé avec AstraZeneca.
"Nous avons observé des volumes d'échanges au-delà de ce qu'on peut attendre, avec une pression vendeuse", indique à l'APM un porte-parole de NicOx.
Alors que le volume de titres NicOx cotés sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris en 2002 a été de 27.000 par jour, il a notamment atteint 347.000 actions le 28 janvier ou encore 113.000 le 10 février. Parallèlement, l'action, qui avait fini 2002 à 14 euros, était encore à 13,79 euros le 21 janvier avant de chuter de près de 30% et de se retrouver à 9,80 euros à la veille de l'annonce par AstraZeneca et NicOx.
Après l'annonce commune, l'action est restée incotable deux jours en raison d'un afflux d'ordres de vente. Elle vaut désormais 1,96 euro.
L'affaire met en évidence les relations déséquilibrées entre NicOx et AstraZeneca, qui mène seul l'ensemble du développement clinique du composé AZD3582.
"Avec AstraZeneca, nous avons des réunions, généralement mensuelles, pour faire le point sur l'avancée du programme de développement. Un certain nombre [sur lequel NicOx n'a pas le droit de communiquer, ndlr] d'études cliniques sont en cours", indique le porte-parole de la société française.
"En janvier, nous n'avons pas eu connaissance que quelque chose se préparait. Puis, nous avons été prévenus durant le week-end [des 15 et 16 février, ndlr] et le management est parti dimanche soir pour Londres. Nous avons été choqués de n'avoir disposé que d'une journée pour revoir des données partielles" avant la publication du communiqué, mardi matin, poursuit-il.
"Nous aurions souhaité pouvoir mettre les choses en perspective", ajoute le porte-parole, qui souligne qu'il ne s'agissait que de résultats d'une seule phase II, portant sur une seule dose et montrant un profil de tolérance relativement favorable si l'on prend en compte l'ensemble des effets secondaires gastro-intestinaux et pas seulement les ulcères.
NicOx a par ailleurs dû faire mercredi un communiqué pour réclamer à AstraZeneca de disposer de l'ensemble des données de la phase II, ce qui a été obtenu jeudi, indique la société.
Dans son édition datée de lundi, l'hebdomadaire Investir évoque des "zones d'ombre autour de la chute de NicOx" ainsi que "le jeu ambigu" d'AstraZeneca.
En effet, le groupe britannique a semblé beaucoup tenir à l'AZD3582, dont il a même racheté les droits pour le Japon en novembre 2002 (en plus de ceux dont il disposait déjà pour les principaux marchés). Or, aujourd'hui, AZN -qui est maître de la communication sur le composé- publie un communiqué au premier résultat défavorable du produit.
L'hebdomadaire cite un analyste qui s'étonne de "la disparité des résultats selon les pays et [du] comportement anormal de l'anti-inflammatoire de référence, anomalies concernant l'étude en question révélées par la direction de NicOx lors d'une conférence téléphonique".
"Selon ce spécialiste, soit l'étude a été mal conduite, soit ses données ne sont pas interprétables en l'état, ce qui, dans les deux cas, la rend caduque", ajoute Investir qui évoque deux autres hypothèses machiavéliques: AZN chercherait à renégocier les termes d'un contrat fondé sur un des taux de royalties les plus élevés du marché ou la préparation d'une OPA (offre publique d'achat) hostile, facilitée par la chute du cours.

Dépêche APM 24/02/2003:
ASTRAZENECA DEFEND SA COMMUNICATION SUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AZD3582 DE NICOX
Le groupe AstraZeneca a défendu lundi la façon dont il a communiqué sur le développement du composé antalgique AZD3582 pour lequel il a acquis des droits dans le monde entier auprès de la société française NicOx.
AstraZeneca et NicOx ont publié mardi un communiqué annonçant des résultats, décevants en terme de profil de tolérance, d'une phase II sur l'AZD3582, rappelle-t-on. Il en est résulté une chute de plus de 80% du cours de l'action NicOx cotée sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris.
La société niçoise, contactée lundi par APM, a mis en cause la précipitation avec laquelle AstraZeneca a communiqué dans cette affaires, empêchant toute "mise en perspective" des résultats obtenus dans une seule étude.
"L'annonce de la semaine dernière a été faite dans le respect de la politique stricte du groupe en matière de publication d'informations à destination des marchés financiers", a indiqué à l'APM un porte-parole du groupe.
Par ailleurs, plusieurs observateurs interprètent la communication d'AstraZeneca comme un moyen de faire pression sur son partenaire, que ce soit en vue d'une révision à la baisse des royalties à verser en cas de commercialisation du composé ou dans la perspective d'une offre publique d'achat (OPA) hostile, facilitée par la chute du cours.
AstraZeneca n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce point.