2002-09

Dépêche APM 10/09/2002:
UN AINS MODIFIE DEPOURVU D'EFFET DIGESTIF CHEZ L'ANIMAL

Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) modifié par l'adjonction d'une molécule de monoxyde d'azote s'est montré plus sûr au niveau gastrique que l'AINS classique non modifié, mais aussi qu'un anti-Cox-2 pur, dans des travaux chez l'animal.
Le produit, un flurbiprofène associé au monoxyde d'azote, est développé par la société française NicOx de Sophia Antipolis (Alpes Maritimes), qui s'est spécialisée dans le développement de molécules anciennes auxquelles on associe un monoxyde d'azote pour, selon les cas, améliorer leur biodisponibilité, leur tolérance ou leur efficacité.
Le flurbiprofène-NO, au nom de code HCT-1026, a été testé par des chercheurs de l'Université de Calgary au Canada sur des rats chez lesquels on avait provoqué un ulcère gastrique.
Alors que le flurbiprofène normal, mais aussi l'anti-Cox-2 célécoxib (Célébrex*, Pharmacia), ont retardé la guérison de l'ulcère, l'HCT-1026 n'a pas influencé la guérison.
Le flurbiprofène et le célécoxib ont bloqué la prolifération cellulaire et induit l'apoptose, et ont également altéré l'angiogénèse en modifiant l'équilibre entre les facteurs pro et anti-angiogénèse, différentes actions qui pourraient avoir une influence sur la guérison de l'ulcère. Au contraire, l'HCT-1026 n'a présenté aucun de ces effets.
(PNAS, 10 septembre, édition en ligne)