2007 - 10

La valorisation de NicOx fait débat
La première biotech française souffre d'une forte volatilité en Bourse. Les avis sont partagés sur les perspectives de son premier médicament. C'est devenu une question de foi. Le Naproxinod de NicOx arrivera-t-il sur le marché sans encombre ? Les experts sont partagés sur ce sujet brûlant, dont dépend une bonne partie de la valorisation de NicOx, première biotech cotée à Paris avec une capitalisation de 786 millions d'euros. Le médicament en question, destiné au traitement de l'ostéoarthrite pourrait en effet être promis à un futur brillant : il s'agit de la molécule la plus avancée du portefeuille de produits du groupe, et il vise un marché très large. Seulement la FDA américaine est particulièrement tatillonne sur cette classe d'anti-inflammatoires à laquelle appartenait le Vioxx de Merck, qui a entraîné de nombreux accidents cardio-vasculaires. Fin septembre, l'autorité de régulation américaine a d'ailleurs refusé au Prexige de Novartis, un autre médicament appartenant à la même classe thérapeutique, l'autorisation de mise sur le marché.
OBSTACLES REGLEMENTAIRES
Le Prexige, qui est commercialisé en Europe actuellement, aurait en effet des effets secondaires dangereux sur le foie. Le médicament a aussi été retiré en Australie et au Canada. Ce revers de Novartis est à double tranchant. Pour CM-CIC, " chaque déboire du Prexige ne peut être perçu que favorablement " pour le Naproxinod. Pour la Société Générale, en revanche, les difficultés de Novartis n'avantagent pas le composé deNicOx : elles devraient au contraire " dissuader tout partenaire potentiel d'investir dans ce domaine ", alors même que la société française aura besoin de s'arrimer à un réseau commercial puissant pour lancer son médicament. Selon la banque, NicOx devrait donc se lancer dans une nouvelle étude des effets secondaires cardio-vasculaires et gastro-intestinaux du médicament. " La molécule pourrait rencontrer des obstacles réglementaires avant d'atteindre le marché américain, étant donné la position conservatrice de la FDA sur des produits similaires ", prévenaient aussi, hier, les analystes de Credit Suisse. Si le Naproxinod pèse près de 55 % de la capitalisation de NicOx, selon la Société Générale, le groupe dispose toutefois d'autres produits en portefeuille, notamment en collaboration avec Pfizer dans le glaucome, qui pourraient connaître des développements prometteurs dans un proche avenir et surtout en 2008. Et stabiliser les errements de l'action.
(La Tribune, 10/10/2007)

Les molécules de NicOx séduisent-elles Pfizer ?
La société biotech NicOx aurait-elle des attraits pour le géant américain Pfizer ? C'est en tous cas ce que pense la Vie Financière, qui rappelle que "les grands laboratoires sont prêts à dépenser des milliards pour étoffer leur portefeuille". Ainsi, selon l'hebdomadaire, le naproxcinod, molécule leader du pipeline de NicOx, aurait moins d'effets secondaires que le Celebrex® (celecoxib) de Pfizer, anti-inflammatoire indiqué dans les douleurs arthritiques. NicOx développe en outre un produit contre la dyslipidémie qui "pourrait compléter le Lipitor® (atorvastatine), anticholestérol phare de Pfizer". De quoi, pour la Vie Financière, justifier un rapprochement entre la biotech et l'un de ses principaux partenaires.
(La Vie Financière, 12/10/2007)

Dépêche APM - 29/10/2007
Le groupe NicOx a annoncé lundi une progression de 175% à 18,4 millions d'euros de son chiffre d'affaires sur neuf mois, ce qui s'explique principalement par des paiements versés par ses partenaires Merck & Co et Pfizer sur cette période.La société a enregistré une perte nette de 13,7 millions d'euros sur cette période. Au 30 septembre, NicOx disposait d'une trésorerie, d'équivalents de trésorerie et d'instruments financiers de 187,3 millions contre 81,7 millions au 31 décembre 2006, grâce à une augmentation de capital de 130 millions réalisée en février.NicOx a souligné que sur les neuf premiers mois de l'année, il a réussi à "maîtriser ses charges opérationnelles et à conserver ses ressources financières" tout en initiant deux études de phase III sur son produit-phare, l'anti-inflammatoire naproxcinod.